MÉDECINS LIBÉRAUX, LE MOMENT EST HISTORIQUE !
Quel serait l’impact du système universel sur nos retraites ?
5 mn de lecture… pour préserver 25 ans de retraite
1/ Notre système actuel de retraite remplit déjà l’essentiel des objectifs de la réforme
- Un système solidaire de répartition par points :
- La totalité de notre retraite est calculée par points et est basée sur la solidarité inter et intra-générationnelle.
- Une liberté de choix de la date de départ de notre retraite :
- Liquidation possible dès 62 ans, avec surcote de +5% par an de 62 ans à 65 ans et +3% de 65 ans à 70 ans.
- Une soutenabilité économique durable :
- Nos cotisations ont permis de constituer 7 milliards d’euros de réserves pour garantir sur le long terme la viabilité et l’autonomie de notre caisse, la CARMF.
- Le redressement démographique à partir de 2025 permettra de contenir les cotisations tout en revalorisant significativement la valeur du point.
La conservation de nos régimes autonomes est compatible avec l’esprit de la réforme
2/ Le calibrage économique de la réforme sacrifierait inutilement la solidarité professionnelle entre médecins libéraux
- Le système universel (SU) condamnerait nos régimes complémentaires car :
- Il impacterait les revenus jusqu’à 120 000 euros ce qui ne laisserait aucune place à un régime complémentaire conséquent.
- La CARMF perdrait le contrôle de son action sociale envers nos confrères les plus fragiles.
- Notre solidarité professionnelle disparaîtrait, ceci contreviendrait à notre code de
déontologie (art 56) : « Les médecins se doivent assistance dans l’adversité ».
- Il impacterait les revenus jusqu’à 120 000 euros ce qui ne laisserait aucune place à un régime complémentaire conséquent.
Une dérogation au système universel pour baisser le plafond des cotisations est indispensable pour maintenir nos régimes complémentaires et garder la main sur notre retraite
3/ 100% de notre retraite basculerait sous le diktat de l’Etat et du Parlement via le PLFSS ( Projet de loi de financement de la sécurité sociale, voté chaque année par le Parlement)
- Le pilotage financier s’inscrirait dans le cadre de ce PLFSS.
- L’ensemble des professions libérales bénéficieraient d’un seul siège sur les 26 du Conseil d’administration de La Caisse Nationale de Retraite Universelle.
- Un comité Théodule serait créé en compensation : le conseil de la protection sociale des Professions libérales.
- Nos retraites seraient intégralement gérées par l’Etat français qui n’a jamais réussi à équilibrer son budget depuis 1974 et qui est endetté à près de 100% du PIB.
La survie de la médecine libérale exige de garder le contrôle du pilotage financier de nos retraites.
4/ UNE CERTITUDE : la paupérisation programmée des médecins libéraux retraités
Secteur 1 :
- Perte de 21 points de taux de remplacement, ainsi :
- Pour 100 000 euros de revenus, perte de 21 000 euros de pension.▪
- Pour 80 000 euros de revenus, perte de 16 800 euros de pension.
5/ UNE PROMESSE FRAGILE : La baisse des cotisations des médecins libéraux actifs
- Pour un revenu de 80 000 euros, la baisse des cotisations serait de l’ordre de 7000€, somme insuffisante pour alimenter un nouveau régime complémentaire capable de compenser la baisse de nos retraites induite par le système universel.
- Et de plus une baisse fragile car :
- Si le principe de la participation financière de la sécu à nos cotisations retraites en secteur 1 (2/3 ASV) est garanti, son montant ne l’est pas.
- La réforme n’est pas financée et à ce stade le système est déficitaire de12 milliards d’euros en 2025.
- Le projet de loi prévoit un encadrement par une règle d’équilibre budgétaire.
6/ L’EXERCICE LIBERAL : La mort programmée
Allons-nous accepter un système qui :
- Ferait perdre un tiers des revenus denos retraités ?
- Nous rendrait dépendants des décisions de l’Etat sans aucuncontre-pouvoir ?
- Ne reconnaîtrait aucune des spécificités de l’exercice libéral ?
- Frapperait durement l’ensemble des professions libérales de santé ?
Source du document
Ce manifeste a été élaboré pour les médecins libéraux avec Frédéric Bizard, professeur à ESCP Europe, expert en économie de la santé. Il a l’aval d’Avenir Spé, du BLOC, de l’UFML, de la FMF et du SML.
La Csmf et MG France n’y ont pas souscrit.
Ce manifeste est à diffuser dans toutes les verticalité en demandant à chaque syndicat d’y apposer son nom et son logo.